dimanche 14 avril 2013

"Ce nombre est-il premier ?"... avec une Casio PB-700

Dans l'histoire Casio, il y avait quoi avant ma PB-1000 favorite ? C'est la question que je me suis posée il y a quelques temps. Et donc, je me suis naturellement intéressé à la PB-700, jusqu'à en acheter une. L'air de famille est évident entre ces deux modèles de la série PB. Et ça se sent dès le premier contact avec le clavier et avec l'écran graphique. Celui-ci est d'une résolution de 160x32 pixels sur la PB-700. Du coup, même si la FX-7000G reste la première calculatrice graphique au monde de format vertical, elle perd un peu de sa superbe face à cette PB-700, de deux ans son ainée. En effet, dès 1983, la PB-700 permettait de tracer des courbes sur son écran ou sur table traçante, à condition bien sûr de saisir au préalable le programme idoine. Pour aider l'utilisateur dans cette tâche, plusieurs exemples graphiques étaient présentés dans le manuel en français au nom évocateur : "Randonnée au pays du Basic".

Alors, par rapport à une Casio FX, on pourra toujours arguer du fait que la PB-700 n'est pas idéale pour le calcul. Cependant, les principales fonctions scientifiques sont bien présentes en ROM. Et il est facile de les taper en trois lettres, grâce à la bonne disposition du clavier. Par rapport à mes habitudes sur PB-1000, il manque néanmoins un certain nombre de choses, comme par exemple la touche BS (backspace). Et, globalement, il est clair que le mode d'édition sur la PB-700 est un peu rudimentaire. On dirait que les ingénieurs Casio ont chassé les octets partout dans le système. Autre détail de ce Basic, que je n'avais encore jamais vu ailleurs : on peut manipuler des tableaux en simple précision avec le caractère '!' dans le nom de la variable. Ceci permet de grapiller quelques octets ; car les variables en simple précision sont codées en BCD sur 5 chiffres significatifs, au lieu de 12 habituellemment. Autre économie de bout de chandelle : les chaînes de caractères sont limitées à 7 caractères de base. Ce n'est pas beaucoup !

Parmi les fonctions presque essentielles, on constate que les opérateurs booléens manquent à l'appel (AND, OR, NOT, XOR). De plus, contrairement à la PB-770, il n'y a pas d'instruction PEEK, ni de POKE. De ce fait, comme il est impossible de dumper la mémoire, il n'existera probablement jamais de vrai émulateur. On pense par exemple à l'excellent PockEmul, qui permet d'émuler différents modèles avec une copie originale de leur ROM. Et donc, malheureusement,  lorsque tous les PB-700 seront tombés en panne, l'espèce disparaîtra. Il restera la simulation éventuellement, mais ce n'est pas pareil.

58 touches sur la Casio PB-700

Malgré quelques inconvénients, la PB-700 reste une machine agréable à manipuler. Je l'ai faite participer à deux MPO du forum Silicium (MPO 38 et MPO 41).

En guise de conclusion, mon programme de test de primalité habituel est identique à la version PB-1000, aux espaces près, que la PB-700 ajoute d'elle même :

10 INPUT "N?",N
20 J=INT(SQR(N)):I=2
30 IF FRAC(N/2)=0 THEN 80
40 FOR I=3 TO J STEP 2
50 IF FRAC(N/I)=0 THEN 80
60 NEXT I
70 BEEP :PRINT "1":GOTO 10
80 PRINT I:GOTO 10

Le test sur le nombre 524287 s'éxécute en 28 secondes ; soit finalement à peine plus lentement que sur la PB-1000.

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